Représentant Rich McCormick appelle à la libération de Tigran Gambaryan, exécutif de Binance, détenu au Nigéria
Le représentant Rich McCormick a présenté une résolution au Congrès américain, exhortant les législateurs à déclarer officiellement Tigran Gambaryan, cadre de Binance, emprisonné au Nigéria depuis février 2024, comme un otage.
Dans une résolution du 10 juillet transmise à la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, McCormick a accusé le gouvernement nigérian de détention abusive et d’extorsion.
Il a demandé à l’administration américaine de reconnaître officiellement Gambaryan comme un otage et de prendre toutes les mesures nécessaires pour le libérer si le problème n’est pas résolu avant la mi-juillet. Cette échéance est importante car les cours nigérianes seront en pause de mi-juillet à septembre.
L’appui de Rep. French Hill
Le député French Hill, qui a rendu visite à Gambaryan en prison le 20 juin, est co-sponsor de la résolution de McCormick. Cette décision fait suite à la demande de plus de 100 procureurs et agents fédéraux adressée au Département d’État pour obtenir de l’aide dans cette affaire. En juin, ils ont sollicité le Département d’État pour faire sortir Gambaryan de prison.
Contexte des accusations contre Gambaryan
Gambaryan et son collègue Nadeem Anjarwalla ont été arrêtés pour fraude fiscale et blanchiment d’argent dès leur arrivée au Nigéria pour représenter Binance.
Alors qu’Anjarwalla a été libéré en mars et s’est enfui au Kenya, Gambaryan est resté en prison. En juin, les autorités fiscales du Nigéria ont abandonné les accusations de fraude fiscale. Cependant, la Commission nigériane de lutte contre la corruption (EFCC) est restée déterminée à poursuivre l’affaire de blanchiment d’argent.
Apparemment, pendant son emprisonnement, Gambaryan a connu de graves problèmes de santé, notamment une pneumonie et le paludisme. Sa femme Yuki a plaidé en faveur de sa libération en raison de son état de santé et du mauvais traitement médical qu’il reçoit en détention.
Appel des législateurs américains
La situation a suscité des réactions de la part des législateurs américains. Après avoir évalué la situation de Gambaryan à la prison de Kuje au Nigéria, Chrissy Houlahan et French Hill ont demandé sa libération pour des raisons humanitaires.
Ils ont décrit les conditions insalubres et inhumaines de la prison, ainsi que la perte de poids et les problèmes de santé que Gambaryan a développés en raison de la malnutrition.
Selon un rapport de Reuters, environ 18 membres du Congrès américain ont signé une lettre adressée au président Joe Biden et au secrétaire d’État Antony Blinken pour demander la libération de l’exécutif. Les législateurs ont souligné l’importance de cette affaire et ont exhorté le gouvernement américain à agir pour libérer Gambaryan.
La pétition de Yuki Gambaryan
Yuki Gambaryan a également lancé une pétition pour rapatrier son mari aux États-Unis. La pétition, qui approche de son objectif de 5 000 signatures, n’en compte plus que 100.
Parallèlement, elle s’est plainte de l’incapacité de la Commission nigériane de lutte contre la corruption (EFCC) à produire son mari, même après le retrait des accusations de fraude fiscale. Apparemment, Yuki a communiquéavec le personnel de Binance et les avocats de son mari, mais n’a reçu aucune réponse des autorités nigérianes.
Des anciens procureurs et agents fédéraux se sont également joints à la campagne et ont envoyé une lettre au secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Ils ont mis l’accent sur le fait que Gambaryan a travaillé pendant dix ans au sein du Service des impôts internes (IRS). Par conséquent, ils soutiennent qu’il n’est pas coupable des accusations portées contre lui.
De plus, ce groupe a exhorté les États-Unis à agir rapidement en affirmant qu’il y aurait de graves conséquences si aucune mesure n’était prise.
La situation de Tigran Gambaryan continue d’attirer l’attention et suscite des inquiétudes parmi les législateurs américains. Espérons que les efforts déployés aboutiront à sa libération et à la résolution de cette affaire délicate.